"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" (Jules Renard)
13 Janvier 2014
" Une obsession funeste expulsée de l'enfer du passé. Le spectre d'une douleur qui confine à la folie".
Hum. Bien. Euh, allons-y. Peut-être qu'en l'écrivant très vite vous allez moins m'en vouloir? Jen'aipasaiméAprèsLaFin. Ouf. C'est dit. Ne vous méprenez pas, attention: je ne trouve pas que ce soit un mauvais roman, ni même un mauvais thriller, loin de là, c'est juste que j'ai été terriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiblement déçue et que je me suis ennuyée pendant les 2/3 de ma lecture. Et non, les cent dernières pages (vraiment vraiment haletantes, j'en conviens) n'ont pas réussi à rattraper mon impression générale. Pour être toute à fait honnête, j'étais déjà passablement agacée avant même de le commencer: j'avais adoré (et c'est peu dire) Derrière la haine et je ne voyais pas l'utilité d'une suite, qui me paraissait être le résultat d'une logique mercantile et non d'un vrai souci littéraire. Mais quand j'ai vu, partout, vraiment partout, l'engouement pour ce second opus, j'ai laissé mes doutes de côté et je me suis lancée. Et pour moi, clairement, ça a fait flop. Oui oui, comme ceci.
Un pétard mouillé, un coup dans l'eau, bref, une déception.
Pour ne pas spoiler, que ce soit Derrière la Haine ou Après la fin, je vous livre une version abrégée de la 4ème de couverture en guise de résumé: Tiphaine et Sylvain vivent ensemble depuis presque 20 ans. Ils ont connu des moments merveilleux et ont surmonté main dans la main des épreuves difficiles. Comme tant d'autres époux... Aujourd'hui leur couple bat de l'aile et élever Milo, leur fils de 15 ans, n'est pas une partie de plaisir. Une situation qui pourrait être très classique...
Si Milo n'était pas leur fils adoptif.
Si (...)
Et si une nouvelle voisine n'était pas venue s'installer précisément dans leur ancienne maison, de l'autre côté de la haie, avec un petit garçon de 7 ans...
Rien dans ce pitch ne laissait présager un tel début de roman. Plan-Plan, lent, très lent, on suit pas à pas l'installation de Nora et de ses enfants dans sa nouvelle maison, celle que les lecteurs de Derrière la Haine connaissaient déjà et que je me réjouissais de voir à nouveau théâtre de la cruauté humaine . Rien ne nous est épargné: son divorce, sa recherche de boulot, ses relations avec sa meilleure amie, tout est longuement décrit. Vraiment longuement. Idem pour l'autre côté de la haie: les difficultés de Tiphaine et Sylvain, l'adolescence de Milo, tout est disséqué, analysé, exposé, dans les moindres détails. Le décor est planté, c'est le moins que l'on puisse dire. Et l'on sait que quelque chose va arriver, mais quoi? quand? pourquoi? On cherche, on attend, et... on s'impatiente. Enfin, JE me suis impatientée, parce que je n'ai pas du tout été sensible à ce qui m'avait tant plu dans le premier roman: ces personnages si incroyablement ordinaires et justes se sont transformés en caricatures d'eux-mêmes, sans parler des petits "nouveaux", terriblement creux et communs. Et donc, immanquablement, j'ai assisté avec ennui à la naissance de l'amour adolescent, à l'explosion du couple et surtout à ce qui fera tout basculer ( je vous laisse la surprise). Franchement, certaines scènes m'ont juste laissée
Mention spéciale à la scène du peignoir. Mwaaarf. Ja-mais je n'ai ressenti la tension, celle-là même qui faisait tout l'intérêt de Derrière la Haine. Alors oui, heureusement, les choses s'accélèrent vers la fin. J'ai enfin eu envie de savoir comment Tiphaine, toujours aussi frappadingue ( ® Plume de Cajou) allait réussir l'inconcevable.... mais ce ne fut pas suffisant. Et je le regrette, sincèrement. Je suis déçue d'avoir été déçue, et je pense que je ne lirai pas la suite (de la suite donc), je me contenterai d'en survoler les critiques, chroniques et billets qui ne manqueront pas de fleurir un peu partout. Après la fin? Dont acte, n'en parlons plus.