"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" (Jules Renard)
7 Août 2018
"Detroit a une âme et elle me parle. Detroit a une âme et elle vibre".
Malmenée par les rixes des gangsters, les liquidations judiciaires et les combats de chiens, Detroit observe ses habitants parcourir son ossature de métal et de goudron, guette celui qui la sauvera de sa lente décrépitude. Pendant qu’Ethan, jeune journaliste new-yorkais fasciné par cette ville au passé industriel et musical glorieux, explore les quartiers de Motor City jusque dans ses bas-fonds, Tyrell attend fébrilement le moment où, son année de lycée terminée, il pourra enfin prendre son envol. Mais victime d’accès de colère incontrôlés, il peine à éviter les heurts avec les membres des Crips et l’expulsion scolaire. Quand ses recherches mettent Ethan sur la piste d’un détournement de fonds au sein de l’établissement de Tyrell, il soupçonne rapidement que l’affaire est sérieuse…
Un roman "ado" (mais pas que!) aussi pêchu que sa bande-son. Un roman dur. Un roman vrai.
Motor City, vous la connaissez. Cette ville en décrépitude, vague souvenir d'un passé plus doré, cette ville gangrenée par la violence, les gangs, les combats de chiens, le chômage, qui voit ses maisons désertées et son âme s'effilocher. Et bien, Motor City, c'est le coeur qui bat de ce roman, un personnage à part entière, qui a la parole, pour raconter, son histoire, ses rêves, ses espoirs pour ces humains que l'on suit page après page et qui, peut-être...
Dans ce roman choral, chaque voix compte. Et c'est presque une antithèse, en fait, tant on sent au travers de cette histoire combien de vies ont été sacrifiées pour rien, et sans que grand monde ne s'en soucie. Tyrell et sa mère, l'agent Moore, Ethan, autant de points de lumière dans le noir de la ville. Et même si certains éléments sont un peu "trop", même si l'accumulation de galère est peu vraisemblable et que certaines réactions m'ont semblé disproportionnées, il se dégage une telle force de ce récit que l'on lui pardonne ses petites imperfections.
Et puis, au-delà de ses thématiques sociétales plutôt classiques, Detroit aborde aussi celle de cet "art nouveau" qui me fascine un peu, l'urbex. Et je ne pouvais pas vous laisser sans vous conseiller ce blog, et en posant ici, mine de rien, quelques magnifiques clichés.
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Maryann Lerik 13/08/2020 14:53
SAID 26/05/2020 13:21
SAID 26/05/2020 13:20
SAID 26/05/2020 13:20
nadia 01/05/2020 14:14
nadia 01/05/2020 14:14
Helene 27/03/2020 10:11
Helene 27/03/2020 10:11
Helene 27/03/2020 10:11
Adrianna 16/01/2020 10:39
nadia 04/11/2019 23:27
Maitre Santos 07/10/2019 21:55
Maitre Santos 07/10/2019 21:55
corine 09/08/2019 01:47
Maitre Santos 25/01/2019 11:58