"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" (Jules Renard)
13 Mai 2017
"L'amour n'existe pas, c'est juste un reflet dans une flaque d'eau, un petit miracle que l'on croit entrapercevoir entre les ombres et qui disparaît dès que l'on s'en approche de trop près ; c'est ça l'amour, c'est tout et rien à la fois, il suffit juste de le savoir pour s'en protéger, pour ne pas avoir trop mal quand on tombe du manège enchanté."
Bande-son, magnifique, ici.
C'est une histoire simple, universelle. Après huit ans d'amour, Adrian quitte A. pour une autre femme ; Beaux rivages est la radiographie de cette séparation.
C'était beau et triste, comme tout ce qui commence et tout ce qui s'achève. Alors oui, c'est beau et triste, comme la fin d'une histoire d'amour. C'est universel et pourtant si personnel, la fin d'une histoire d'amour, ça vous brise le coeur et vous casse les ailes, ça vous laisse comme hébété d'être toujours en vie, ça vous fait écouter Shy'm et Natasha St-Pier, même, si on en croit l'auteur (sur le sujet, je n'ai pas à la ramener, notez bien, puisque j'ai écouté du Jo Dassin des jours durant, roulée en boule sur mon canapé il y a de cela bien des années...). Seulement voilà, quand, comme moi, on a la douleur pudique, on se retrouve bien embêté à la lecture d'un tel roman. Mal à l'aise même, devant cette dissection de l'intime, même si elle sonne juste et vrai, même si elle réveille des petites douleurs bien anciennes, bien enfouies, des stigmates de douleurs que l'on croyait disparues depuis longtemps. L'homme (ou la femme, le chagrin est hermaphrodite, c'est bien connu) de notre vie s'en va, comme ça, par un sms, comme Adrian, ou autrement, peu importe, et comme la narratrice de ce roman, on est en colère, on est dévasté, on hait cette Autre, la salope, la connasse qui a pris notre place, on frôle la folie, on rampe, on perd l'appétit, on supplie, on hurle au téléphone, on pleure, et puis... Il sonne juste ce roman, je l'ai déjà dit, mais il se transforme vite en longues litanies stylisées, des phrases de trois pages ou des dialogues quasi stichomythiques (néologisme du jour, cadeau), et à vouloir faire trop joli (et c'est réussi), l'auteur m'a perdue, un peu, j'ai fini par m'embêter, beaucoup. Parce que l'histoire, comme vous, je la connais. Puis ce roman, il fouille tellement dans les plaies qu'il met à distance. Ou alors, simplement, c'est moi le problème, parce que
Allez savoir...
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La Rousse Bouquine 22/06/2017 14:24
AMBROISIE 13/05/2017 22:15
LaFée 14/05/2017 13:12
Noukette 13/05/2017 17:47
LaFée 14/05/2017 13:13
Jacqueline 13/05/2017 13:27
LaFée 14/05/2017 13:14
Fanny 13/05/2017 11:01
LaFée 14/05/2017 13:19