"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" (Jules Renard)
13 Octobre 2014
" C'est plus difficile d'aimer quand on n'a pas entraîné le cœur à prendre des coups".
" On peut tomber de tout en bas. Pour un cœur comme le sien, c'est toujours suffisant, se briser c'est juste une habitude, y'a pas besoin d' élan".
"Rentrer de suite, parce que les bancs, quand c'est pas pour s'embrasser, ça fait trop réfléchir".
Vous m'excuserez, je n'ai pas su choisir....
Quand Noukette (clic) Jérôme (clic) et Stephie (clic) parlent avec passion du même livre, difficile de résister. "Ce roman est dégeulasse", " J’ai donc refermé Je reviens de mourir, la rage au ventre, le cœur au bord des lèvres.", " Ce week-end j'ai lu un roman terrible. Un de ceux qui vous balancent un coup de poing dans le ventre". On ne peut pas dire que je n'étais pas prévenue. Mais bon, que voulez-vous, je dois avoir un reste de sale petite universitaire pédante au fond du fond de moi-même. C'est que j'ai lu Houellebecq, moi, ma p'tite dame, et Despentes et même l'affreux Rose bonbon (enfin le début, parce qu'après, j'étais trop occupée à vomir ), le trash je connais, on ne me la fait pas. HAHAHAHA.
Pauvre petite écervelée.
Je me suis pris en pleine tronche Je reviens de mourir comme on se prend sa première gifle, sans doute, par surprise. Je ressors de la lecture hébétée, sans doute comme on doit l'être aussi la première fois que l'autre dérape. Je reviens de mourir, c'est un roman cru, noir et dérangeant. C'est un roman terriblement violent. Les histoires croisées de Marion et d' Ève ont cette violence-là en commun, celle des gestes, et celle des mots. Les coups de Nicolas, l'amoureux de Marion, qu'elle aime autant ( Nicolas, comme du sirop de gosse qu'on verse dans le lait pour le rendre magique) qu'il l'aime mal, qui la pousse à se vendre, à oublier, à s'oublier ( Sous les coups, n'être plus rien, parce que Nicolas sait comment faire pour que je n'existe plus. Il pourrait me tuer et je ne ferai rien, Nicolas peut ce genre de chose.). Puis la baise, vulgaire, brute, brutale, qui vous donnerait presque la nausée, la baise d' Ève, qui dit franco qu'elle veut juste baiser, un début et une fin, aussi proches l'une de l'autre que possible, Ève qui se perd dans ses nuits sans sommeil jusqu'à Nicolas, jusqu'à la brèche, jusqu'au possible. C'est un texte qui vomit le désespoir à chaque phrase, c'est la poésie des mots qui étouffent, qui brûlent les pupilles, qui vous laissent sans voix. Je reviens de mourir, c'est un roman risqué et magistral, avec une fin qui fait mal mais qui n'aurait pas pu être autre, une fin qui vous donne envie de crier
Mais ce roman n'est pas un conte de fées, juste un conte défait, jusqu'à la dernière ligne.
Noukette 14/10/2014 00:14
LaFée 25/10/2014 22:08
Stephie 13/10/2014 19:54
LaFée 13/10/2014 22:19
jerome 13/10/2014 19:50
LaFée 13/10/2014 22:18
M 13/10/2014 18:37
Marguerite 14/10/2014 09:35
LaFée 13/10/2014 22:17
Marguerite 13/10/2014 18:40
Jacqueline 13/10/2014 17:43
LaFée 13/10/2014 18:29
Stellabloggeuse 13/10/2014 15:57
Stellabloggeuse 13/10/2014 18:45
LaFée 13/10/2014 17:25
Cajou 13/10/2014 15:01
LaFée 13/10/2014 17:24
Stellabloggeuse 13/10/2014 15:55