"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" (Jules Renard)
22 Septembre 2014
Clap. Jingle( ici). Mesdames et messieurs, bienvenue sur LaFéeLit.com, le premier blog sponsorisé par Cajou, fournisseur officiel des lectures de septembre! ( re Jingle).
Mesdames et messieurs, je vais vous demander toute votre attention : s'il vous plait, éloignez les enfants, les oreilles chastes et les esprits prudes, parce que je vais être vulgaire, très vulgaire, vous voilà prévenus. OH PU-TAIN. Oh. Putain. Ohputainohputaindebordeldemerdeuh. Voire ohnononononononooooonpitiépasça. Et carrément oh!mon!dieu! ( version Janice, après tout c'est leur anniversaire, aujourd'hui (clic)). Vous l'avez compris, ma lecture a été plutôt rock and roll... Et pourtant, franchement, j'ai failli ne pas lire ce roman. Le titre? Bof. La couverture? Mwouais. Le résumé? Pftt, le post-apocalyptique, pas mon truc. Des créatures méchantes méchantes méchantes qui font perdre la tête aux pauvres humains qui croisent leur route? No way, les p'tits bonhommes verts et les esprits malins, je déteste ça. Et puis? et puis, ceci : L'angoisse de Malorie est tellement palpable que, dès les premières pages, elle est projetée hors du roman pour s'insinuer directement au cœur de vos tripes, et elle ne vous quitte plus jusqu'au dernier mot de l'histoire.(billet ici). C'est mon p'tit côté maso ça, j'adOOOOOOORe qu'une lecture me retourne le ventre. Et croyez-moi, ce fut le cas. Au-delà de mes attentes, au-delà de mes espérances, au-delà même de l'imaginable. Un putain de roman, un roman de dingue. Vraiment. Depuis que je l'ai refermé, je n'ai qu'une envie : le relire. Mais posément, calmement, en savourant chaque mot. Parce que, si je veux être honnête, je l'ai mal lu. Très mal lu. Trop vite lu.
C'était terrible. Affreux. Horrible. Dès les premières lignes, lorsque Malorie quitte sa maison avec ses deux enfants pour tenter de rejoindre un communauté de survivants dont elle n'est même pas sûre qu'elle existe, lorsqu'elle leur bande les yeux et les emmène " dehors", dans un dehors qu'ils n'ont jamais vu et ne devront jamais voir, l'angoisse vous serre la gorge et le cœur. Elle ne vous quittera plus. Savoir, sans même chercher à comprendre. Vous voulez juste savoir. Et vous tournez les pages, avec avidité, vous sursautez, vous tremblez, vous espérez. Vous avancez à tâtons, comme les personnages, de flash-back en petits pas vers la rivière, à l'aveuglette. Vous écoutez, les tempes vrillées par la peur. Vous arrêtez presque de respirer.
Plus vous avancez, plus vous ne faites qu'un avec cette angoisse. Les thrillers qui vous glacent le sang, les romans noirs qui vous mettent le cœur au bord des lèvres, j'en ai lu des centaines. Mais jamais comme celui-ci. Parce que vous n'avez pas peur " dans le vide", ici, parce que le pouvoir de suggestion est tel que vous avez peur avec eux. Pas pour eux, non, avec eux. La force d'identification de ce roman est juste hallucinante. Vous êtes cette mère, cette femme enceinte jusqu'aux yeux, vous êtes celle qui doit prendre soin des enfants, qui les a élevés d'une étrange façon, qui ne prononce jamais un seul mot d'amour, mais dont l'amour déborde de chaque page et vous pique les yeux, ces mêmes yeux que j'avais peur d'ouvrir. Mais j'avais tout aussi peur de les fermer. Pour vous mettre l'eau à la bouche, je vous laisse découvrir le trailer qui risque fort de tellement vous plonger dans l'ambiance que vous n'allez pas aller vous coucher sur vos deux oreilles. Il n' y a pas de raison que je sois la seule morte de trouille sous la couette, bien après minuit, sursautant au moindre couinement de parquet, après tout...
Marguerite 25/09/2014 21:30
Isabelle 23/09/2014 17:12
LaFée 24/09/2014 17:46
Jacqueline 23/09/2014 07:29
LaFée 07/10/2014 18:17
Jacqueline 04/10/2014 10:36
LaFée 24/09/2014 17:45
Cajou 22/09/2014 22:59
LaFée 24/09/2014 17:37