"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux" (Jules Renard)
9 Juillet 2014
"Certes, un rêve de beignet c'est un rêve, pas un beignet. Mais un rêve de voyage, c'est déjà un voyage." Inconnu du Web.
Mesdames et messieurs, je vous demande toute votre attention. Le moment risque fort d'être, si pas historique, en tout cas unique. Voici mon seul goal pour le challenge Coupe du Monde organisé ici (clic) par Cajou, oui, vous avez bien lu : un goal, un seul, mais qui mérite d'être salué comme il se doit, c'est à dire ainsi :
Bien. Après cet enthousiasme de bon aloi (un goal reste un goal, non? Pensée émue aux Brésiliens qui n'ont que faire de cette maxime à deux balles), mesdames et messieurs, je vous demande toute votre attention. Nous partons en voyage. Direction la Suède, l' archipel de Fjällbacka, plus précisément, sur la côte Ouest. Fjällbacka, c'est aussi un petit village typique, dont vous ne pouvez que tomber amoureux. La preuve en images.
La spécialité? Le hareng à la moutarde. Pour les esprits chagrins qui me répondraient qu'on en trouve plein en conserve chez le géant suédois, je dirais juste : et entre les Billy et les Fejlles, on a une vue pareille peut-être?
Bref, welcome to Fjällbacka, petite bourgade bien tranquille, en tout cas en apparence. Parce que, figurez-vous, une auteure suédoise en a fait le cadre de ses romans et s'amuse à y situer crimes, disparitions et drames en tout genre, au point que ses habitants n'hésitent pas à haranguer Camilla Läckberg, pourtant une enfant du pays, en lui répétant
Et pourtant, elle continue, la bougresse, et pour notre plus grand plaisir. L'opus 2014 est bien au-dessus du précédent ; une déception ce Gardien de phare : découvrir toutes les ficelles au bout d'une dizaine de pages, c'était juste WTF?, j'avais juste envier d'envoyer l'auteur
Nous voilà donc réconciliées (vous êtes rassurés, non?). Alors, de quoi ça parle?. Pâques 1974. Sur l’île de Valö, aux abords de Fjällbacka, une famille disparaît sans laisser de traces. La table du dîner est soigneusement dressée, mais tous se sont volatilisés, à l’exception de la fillette d’un an et demi, Ebba. Sont-ils victimes d’un crime ou sont-ils tous partis de leur plein gré ? L’énigme ne sera jamais résolue. Des années plus tard, Ebba revient sur l’île et s’installe dans la maison familiale avec son mari. Les vieux secrets de la propriété ne vont pas tarder à resurgir…
Si vous n'aimez pas les séries avec des héros récurrents dont on suit l'évolution au fil des romans et auxquels on s'attache bien malgré soi, si les polars sans hémoglobine et sans trop de tension vous rebutent, si les auteurs qui prennent leur temps et préfèrent installer lentement une atmosphère plutôt que d’enchaîner les actions vous horripilent, passez votre chemin, ceci n'est pas pour vous.
Pas pour vous, peut-être, mais parfait pour moi, toujours. J'avais très envie de retrouver Erica, Patrick, Anna, Gostä, et les autres, j'avais envie de savoir ce qui leur était arrivé, depuis la dernière fois, un peu comme quand on retrouve chaque année des vieux copains en vacances. Et comme dans la vraie vie, j'ai souri aux bêtises des enfants, je me suis inquiétée pour certains, et mon cœur s'est serré pour d'autres. Mention spéciale au vieux râleur au cœur tendre et à Martin, dont j'ai oublié pour un instant qu'il n'est qu'un mot posé sur le papier ( comprendre : j'ai pleuré comme une madeleine). Un rendez-vous réussi, donc, mais pas seulement. Si le premier tiers du roman est consacré aux personnages, nouveaux et anciens, l'intrigue que nous offre Lackberg prend vite son rythme de croisière et s'accélère jusqu'à un final éprouvant ( et étonnant, ouf!) Du rythme, donc, du mystère, une narration alternée typique de l'auteur qui nous emmène au début du siècle dernier, avec l'histoire de Dagmar, la fille de la si tristement célèbre faiseuse d'anges puis sur l'île de Valö, théâtre d'un drame aussi sinistre qu'étrange. De l'émotion, un univers et des personnages attachants, rien de bien original, c'est vrai, mais assez d'éléments que pour constituer un bon épisode d'une bonne saga. Finalement, on n'en demande pas plus, si?
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Un job d'enfer! 10/07/2014 17:52
LaFée 11/07/2014 01:30
Jacqueline 10/07/2014 08:38
LaFée 10/07/2014 10:28
argali 09/07/2014 23:32
LaFée 09/07/2014 23:34
Cajou 09/07/2014 23:23
LaFée 09/07/2014 23:28