14 Juin 2014
...Ou comment j'ai lu mon premier policier japonais.
"Parfois le café fait fleurir les rêves" .
Pour être honnête, la littérature japonaise et moi, ça fait deux. Mais vraiment deux, voire trois. Ce n'est pas faute d' avoir essayé, mais Murakami, Ishiguro et Takami m'ont fait le même effet ( et pourtant, objectivement, ces trois auteurs sont bien différents) : à chaque fois, je me suis retrouvée comme ceci
J'ai dû lutter, lutter pour ne pas m'endormir. Je crois que je suis hermétique à la culture japonaise, en fait, c'est aussi simple que ça. Pourtant, ce roman m'a fait de l’œil. Mal m'en a pris. Outch, j'ai eu duuuuur comme on dit par chez moi, mais je suis arrivée au bout, non sans avoir eu mille fois envie de faire
Mais, honnêtement, j'avais comme l'impression de de voir tenir un pari avec moi-même : aller jusqu'au bout pour pouvoir être certaine que, définitivement, j'allais renoncer à la littérature du Soleil levant. Et c'est chose faite.
La quatrième nous en apprend beaucoup trop, déjà, donc je vais me contenter de vous présenter sommairement le pitch ( enfin, pitch, c'est vite dit) . Dans la banlieue chic de Tokyo, Yoshitaka Mashiba est retrouvé mort, semble-t-il empoisonné par le café qu'il a absorbé. Et c'est tout. Oui, c'est tout. Parce que dès les premières pages, le pauvre lecteur que nous sommes sait qui est le coupable, un peu comme dans cette vieille série ( clic) qui a bercé ma jeunesse. L'intégralité du roman est donc consacrée à l'enquête, et à la recherche du coupable, qui d'ailleurs est le suspect number one dès le départ. Mais alors, "de quoi ça parle" me direz-vous? De l'enquête, des soupçons, des preuves, des analyses scientifiques, des doutes et des recherches des policiers, de fleurs aussi, un peu, de la cuisson du curry, parfois, et de l'eau du riz ( Le calcium n'est pas bon pour le riz : si l'eau en contient beaucoup, il fusionne avec les fibres du riz à la cuisson, et le riz sera trop sec). Bref, à défaut d'une bonne lecture, j'ai eu droit à des conseils culinaires ... mieux que rien, non?
J'ai été trompée sur la marchandise : point de suspense, donc ( mais passe encore), point d'analyse psychologique, point de personnages qui suscitent, je ne sais pas, moi, un quelconque sentiment, point de , point de rien, en fait. Je suis passée à côté. Les personnages m'ont prodigieusement agacée par leur côté stéréotypé et/ou ridicule et peu crédible, les situations m'ont fait lever les yeux au ciel, la pseudo peinture de l'univers particulier du japon ( patchwork et compagnie) m'a laissée de marbre, et surtout, 235 pages pour résoudre ce qui apparaît très vite comme le crime parfait, euh, non, quoi....
Mon impression générale?
Plus de littérature japonaise avant longtemps, c'est sûr !